Ça ne va pas se savoir demain, ou après-demain : ça se sait déjà. C’est tellement évident. Tellement visible. Visible où que vous alliez : sur les lieux de travail, au niveau des « tourne-dos », dans les taxis, au volant de leur voiture, derrière les « bend-skin », et même dans les églises, mosquées, etc. Jamais sans mon portable ? Les Kamers, l’oreille toujours vissée sur leur téléphone, ou en train de lire les messages reçus.

Des Kamers transformés en esclaves de leur portable, ou presque ! Quelle époque ! Cependant, pour parler comme plein de Kamers, « il y a des moments où il énerve terriblement ! » Des moments où vous n’avez pas envie de décrocher, quand il sonne. Car, vous devinez la raison de cet énième appel : bien sûr, une fois de plus( et pas la dernière), c’est pour vous poser des problèmes d’argent. Comme si vous étiez toujours « liquide ». Comme si vous « fabriquiez » de l’argent.

Et même ces machines, il leur arrive de tomber en panne, non ? Régulièrement les distributeurs automatiques des banques, sont à sec. Vides, et, à plus forte raison les poches de salariés. Excédé, dépassé par toutes ces demandes permanentes d’argent, un illustre Kamer avait affiché un communiqué singulier, cocasse, sur la porte de son bureau. Ce communiqué loquace et plutôt efficace? « Ne venez plus me poser des problèmes d’argent. Vous êtes prévenu (e) : je n’en ai pas. »