Cantines et fers à repasser artisanaux, matériels de musique, pièces détachées de véhicules, ateliers de couture, tapis, quincaillerie… il y a presque de tout ici. De tout et surtout du «Soya» ! Ces délicieuses brochettes de viande ont conduit à une dénomination à ce quartier: «Ministère du Soya». «Un ministère» plutôt sollicité, entre verre de Dakhéré, Tchaï, viande pimentée, bouillie, beignets…

Ici on va au pas de course. Entre commerces, son de mosquée et klaxons bruyants, les ruelles rappellent, un tout petit peu, les favelas brésiliennes. Des travaux du célèbre historien camerounais Jean-Baptiste Obama révèlent que c’est à la naissance de la ville de Yaoundé en 1888, sous l’impulsion de l’action coloniale, et surtout économique, que ce quartier se voit attribuer un nom.

Tout comme les quartiers Bastos et Nlongkak. Parlant spécifiquement de la Briqueterie, le coin doit son nom à un atelier de fabrique de briques à l’époque allemande, la ville étant en chantier, il s’agissait alors de l’un des points forts de l’économie à Ongola. Des notes de Von Puttkamer (datant du 29 janvier 1897) révèlent que : « 10.000 briques peuvent être cuites une seule fois ».

Autrefois, coin des autochtones, le business y a drainé des immigrés en particulier des ressortissants du Nord-Cameroun, en majorité des Haoussa ; d’où le visage sahélien que l’on reconnait aujourd’hui à ce quartier. Un afflux qui aurait pu mener au un changement du nom Briqueterie, en quartier Haoussa.