Comment les passeront-ils ? Comment se sentiront-ils dans leur tête, leur peau ? Baignerontils en plein dans le blues, la mélancolie ? En se servant de cet espace, pour essayer «d’évacuer » ? Ce ne doit pas être évident, facile pour ces garçons-là, superstars du footbiz, sortant par la très petite porte. Sortie sans gloire, quasiment en rasant les murs. Dans ce contexte, leurs vacances, quelque part, constituent, constitueront peut-être davantage un espace d’évacuation, qu’autre chose.

Probablement, le contraire de ce qu’elles auraient été, en cas de triomphe. Humainement et même sportivement, ça n’a pas du être facile, simple (un euphémisme) pour eux. Eux se sont les Ronaldo, les Messi, les Neymar etc, de connaitre pareil fiasco. La loi du sport a beau être dure, c’est la loi ! En fait leurs sélections, leurs équipes, n’auront récolté que ce qu’elles auront semé, au Mondial Russe 2018.

Absence, manque de flamboyance, une percussion, à la petite semaine, une perméabilité pitoyable en défense, etc. Et puis, avaient-ils oublié que les matches ne se gagnent nullement sur les médias, mais bien entendu sur le terrain ? Quant aux… «experts» et «consultants », pontifiant, assenant des « certitudes » (évidement n’ayant rien de certain) quelle tête faisaient-ils en voyant « leurs favoris », humiliés, au possible? Vivement, qu’ils s’inscrivent à l’école de l’humilité, de la modestie. Au cas où ce ne serait pas encore le cas…

Depuis samedi, il est rentré dans la phase… du couperet. Le couperet, qui, désormais, tombe. Froid, implacable. Sans haine, ni faiblesse. C’est aussi ce que cela signifie, franchir le cap des poules : aucun faux pas, n’est permis, dès lors. Il se conjugue avec la fin de l’aventure. L’arrêt définitif, débouchant sur les rangements des bagages. On plie bagages, pour renter à la maison, « au village ».

Comme l’ont fait les Champions du Monde en titre. Les Allemands ? Hors sujet, lors de cette étape (celle des 3 matches de poule). De justesse, les Argentins l’auront traversée. Les uns et les autres, terriblement, manquant de tout début d’inspiration. Si les seconds finalement durant l’ultime rencontre de poule parviennent à obtenir l’essentiel, leur permettant d’arriver en 8e de finale, ils s’arrêteront là, face à la France.

Tel n’est pas le cas des premiers. Sèchement, battus par les Sudcoréens, lors du dernier match de poule. Ceux-ci les renvoient à leurs très chères études footballistiques… Les Africains (Sénégal, Tunisie, Nigéria, Maroc, Egypte…) tous sortis, avant les 8es de finale. Au-delà des causes de ces contre-performances, il s’agit désormais, de regarder l’avenir. Se projeter vers l’avenir dès maintenant : pour le (re) fonder, le (re) construire. Toute l’Afrique (le Très chers et beau pays des Kamers) est concernée…

Quelle sélection ira jusqu’au au bout ? Aller jusqu’au bout, c’est-à-dire la remporter. Oui, remporter la Coupe du Monde, démarrant sur le terrain, ce jeudi en Russie. A moins de lire dans le mare à café ou de s’essayer à jouer les… « voyants» de service, nul ne saurait, l’affirmer, le déclarer de science sûre.

Certes, comme à chaque démarrage de la compétition, des « favoris» sont annoncés. Des analystes et experts attirés, y allant parfois à coups de certitudes. Des certitudes, n’ayant rien de certain. Car, en cette mi-juin 2018, le sport le plus populaire de cette… « Terre des hommes », ne s’apparente pas encore à une science, hyper-exacte.

Et tant mieux ! Et ce sont également ces incertitudes fondamentales, qui font aussi sa magie, sa beauté. En ce tout début de compétition, imaginez-le ! Imaginez, que son vainqueur soit d’ores et déjà connu ! D’ores et déjà connu, avec 100% de certitude absolue! Quel intérêt aurait encore le Mondial? Bonne fête, à tous les fans de foot!